BILAN 2020 DU SOUTIEN SCOLAIRE

L’année civile 2020, pour l’aide aux devoirs, se décrit en 5 périodes. 

  • Les mois de janvier et février de la fin de l’année scolaire 2019/2020
  • La période du confinement
  • L’après confinement de mai et juin
  • La reprise avec une nouvelle année scolaire en octobre et novembre à la Cité des associations
  • La migration du groupe à l’école St Théodore

Ainsi plusieurs changements qui ont pu intervenir sur notre fonctionnement et nos modalités d’accueil.

Concernant l’année scolaire 2019/2020: l’aide aux devoirs était en capacité d’accueillir une grosse quarantaine d’enfants accompagnés par 7 personnes rémunérées dont 5 enseignantes, de 4 adultes bénévoles et d’élèves du lycée de Provence et du lycée de St Joseph les Maristes. 4 salles de la Cité des Associations sur le palier du 3ème étage nous accueillaient que nous occupions par niveaux de classe. Les élèves nous étaient adressés par les 4 écoles partenaires : Notre Dame St Théodore, Perrin Ste Trinité, Chabanon et St Savournin. De fréquents contacts avec les directeurs et chefs d’établissements, une étroite collaboration avec certains services sociaux et orthophonistes. Les intervenants étaient au plus près de la demande scolaire parfois lourde du fait de plusieurs grèves enseignantes (agenda chargés en prévision des absences). Chaque groupe était sous la responsabilité d’un enseignant référent. Des rituels avaient été mis en place pour les plus jeunes… lecture offerte et débat- langage en début de chaque séance pour les CP… lecture des contes traditionnels et détournements de ces mêmes contes en fin de séances pour les CE.

La reprise après le confinement qui a suspendu notre accueil s’est déroulée selon le même modèle en rajoutant les impératifs gestes barrières. Les élèves sont revenus normalement mais nous avons perdu 2 bénévoles inquiètes. De nouveaux élèves nous ont été adressés car le confinement les avait éloignés de tout apprentissage et ils se retrouvaient en très grande difficulté. Le projet d’activité théâtrale des CE1 et CE2 a été abandonné faute de temps pour le développer et aboutir à des créations écrites.

La reprise d’octobre concernant l’année scolaire 2020/2021 a été décidée avec un effectif réduit. Pas de nouvelles inscriptions donc un seul élève de CP (effet fratrie) et aucun élève de 6ème. Les directeurs et chefs d’établissements des mêmes écoles partenaires  ont été consultés pour établir une liste de 20 élèves prioritaires. Seulement 2 d’entre eux ont répondu et nous comprenons aujourd’hui que la pandémie est lourde à porter pour eux, que nos messages sont éloignés des urgences qu’ils gèrent quotidiennement. Les familles ont eu des difficultés à se déplacer ou ont renoncé à l’inscription. La reprise est immédiatement compliquée malgré le petit nombre qui fréquente régulièrement l’aide aux devoirs. L’accueil à la Cité des Associations est soumis à des normes d’occupations des salles qui nous empêchent des fonctionner par niveaux. Seulement 2 enseignants sont recrutés. Les élèves du lycée Provence, pourtant nombreux à postuler cette année, ne viendront qu’une fois, leur direction ayant par la suite décidé de stopper l’activité. Plusieurs adultes bénévoles recrutés par une plateforme dédiée au bénévolat participent activement. Le comportement des élèves accueillis a évolué vers une perte d’autonomie, le décrochage de certains est inquiétant et nous devons bien souvent travailler les fondamentaux plutôt que satisfaire le contenu de l’agenda. Nous prenons l’habitude de noter sur ce dernier ce que les enfants réussissent (leurs enseignants lisent entre les lignes ce qu’ils sont dans l’incapacité de faire… certains signent nos écrits en retour). Pas de projet créatif.

Fin 2020 la Cité des Associations ferme ses portes et l’école primaire St-Théodore nous accueille, grâce à la réactivité de M Ranguis. La dotation de la Fondation Air France nous autorise à élargir l’accueil mais cela se fait lentement. Les nouveaux élèves sont particulièrement compliqués…troubles du comportement entre autres. Les familles concernées sont de plus en plus en souffrance, le simple fait de se déplacer jusqu’au bureau de GdJ peut être une épreuve. L’équipe enseignante a l’impression que l’aide aux devoirs ressemble au vécu scolaire. Notre souhait de recruter de nouveaux enseignants se heurte à leur fatigue professionnelle.

Une année 2020 où il a fait bon s’adapter !

Agnes Massimelli

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